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Arrêter, commencer, continuer : comment rétablir l’avantage concurrentiel du Canada

Arrêter, commencer, continuer : comment rétablir l’avantage concurrentiel du Canada

Au lieu de nous concentrer sur la façon dont nous en sommes arrivés là, examinons ce que nous pouvons arrêter, commencer et continuer à faire pour accroître à nouveau notre compétitivité.

July 09, 2024

Une analyse de type « arrêter, commencer, continuer » est souvent utilisée pour déterminer comment améliorer le résultat d’une équipe ou d’une personne sur un lieu de travail. Cet exercice est également utile pour déterminer comment remettre la compétitivité économique du Canada sur les rails. 

Qu’est-ce que la compétitivité économique?


La compétitivité économique est la capacité du Canada à rivaliser avec d’autres acteurs mondiaux pour attirer les talents, le commerce et les investissements internationaux. Elle est également liée à la richesse et à la prospérité d’un pays, qui déterminent le niveau de vie.

Que s’est-il passé avec la compétitivité du Canada?


De nombreux facteurs ont contribué à notre déclin à cet égard : faible productivité, inflation élevée, chaînes d’approvisionnement peu fiables, déficit de compétences à l’échelle nationale, manque de logements… Mais au lieu de nous concentrer sur la façon dont nous en sommes arrivés là, examinons ce que nous pouvons arrêter, commencer et continuer à faire pour accroître à nouveau notre compétitivité.

Arrêter


  • Arrêter de créer de nouvelles taxes. La solution pour redresser la compétitivité économique du Canada n’est pas d’augmenter les dépenses consacrées aux programmes gouvernementaux, des dépenses alimentées par de nouvelles taxes, mais de permettre aux entreprises du secteur privé de faire des affaires, car les dépenses gouvernementales ne peuvent tout simplement pas remplacer l’innovation ou l’investissement du secteur privé. Le gouvernement parle souvent de stimuler l’investissement des entreprises, mais ajoute simultanément de nouvelles règles, réglementations et taxes qui rendent l’exercice plus long et plus coûteux. 

    Selon l’Indice de compétitivité fiscale internationale 2023, le Canada arrive en 24e position sur 38 pays en ce qui concerne l’impôt sur les sociétés. La complexité de notre système fiscal fait que les entreprises ont peu de ressources à réinvestir dans leurs activités (embaucher plus de personnel ou créer de meilleurs produits pour les Canadiens) du fait qu’elles consacrent leur temps et leur argent à s’assurer qu’elles versent le bon montant d’impôt à l’État. Le gouvernement ne semble pas vouloir alléger la charge fiscale ni simplifier le système, optant plutôt pour la mise en place d’une taxe rétroactive sur les services numériques
  • Arrêter d’ignorer les menaces qui pèsent sur nos chaînes d’approvisionnement. Les conflits de travail dans les ports, les chemins de fer, les aéroports et aux frontières interrompent l’acheminement des marchandises vers les marchés, ce qui nuit à l’économie canadienne et à notre réputation comme lieu fiable pour faire des affaires, deux facteurs qui nous rendent moins compétitifs sur la scène internationale. Cependant, le gouvernement est en faveur de grèves plus fréquentes et plus longues et se dépêche d’adopter la législation contre les travailleurs de remplacement qui interdit aux organisations dans des secteurs comme le camionnage, le rail, les ports, les télécommunications et le transport aérien de fournir un niveau de service de base, préservant ainsi des services essentiels pour les Canadiens. 
  • Arrêter le décalage entre l’immigration et les besoins régionaux et sectoriels en matière de main-d’œuvre. Un rapport de la RBC a révélé que, bien que l’immigration soit responsable de la totalité de la croissance de la main-d’œuvre au cours de la dernière décennie, elle n’a pas été en mesure de contrer l’impact du vieillissement de la population canadienne ou les pénuries sur les marchés de l’emploi. En effet, les compétences apportées par les immigrants et les domaines d’études choisis par les étudiants internationaux ne correspondent pas aux besoins à long terme de notre économie. Pour corriger ce déséquilibre, le gouvernement et les établissements d’enseignement doivent collaborer avec les entreprises et les communautés afin de déterminer les compétences, les diplômes et l’enseignement à privilégier.

Commencer


  • Commencer à examiner les réglementations sous l’angle de l’économie et de la compétitivité. Lors de l’élaboration et de la mise en œuvre de nouvelles réglementations, la question de leur impact sur les entreprises n’est pas suffisamment étudiée. Une approche économique permettrait de simplifier la gestion des réglementations pour les entreprises, de soutenir la croissance économique et notre compétitivité mondiale tout en favorisant l’investissement, la croissance et l’emploi.
  • Commencer à investir dans les infrastructures commerciales permanentes. Nous avons besoin de ports, de ponts, de routes et de chemins de fer fiables pour transporter nos marchandises vers les Canadiens et nos clients à l’étranger. L’adoption d’une stratégie comme le Plan d’infrastructure commerciale du Canada nous aidera à construire et à entretenir notre infrastructure commerciale, assurant ainsi une circulation fluide des biens et des services.
  • Commencer à accélérer la reconnaissance des qualifications étrangères pour les immigrants. Après tout, il est absurde de choisir des personnes en fonction des compétences, de l’éducation et des diplômes qu’elles possèdent et dont notre économie a besoin si nous les empêchons ensuite de travailler dans leur domaine à leur arrivée. La reconnaissance accélérée contribuera à répondre aux besoins urgents en main-d’œuvre de secteurs prioritaires comme l’agriculture, la garde d’enfants, la construction, la santé et les transports, et permettra aux nouveaux arrivants qualifiés de participer pleinement et immédiatement à notre économie.

Continuer


  • Continuer à réduire les obstacles entre les provinces. Il est plus facile pour les entreprises canadiennes de commercer avec l’Europe ou les États-Unis qu’à l’intérieur du Canada. Malgré les progrès réalisés par le gouvernement en matière de rationalisation du commerce intérieur et de suppression des obstacles interprovinciaux, il reste encore beaucoup à faire. En particulier si l’on considère que nous pourrions bénéficier d’une augmentation potentielle de 8 % de la croissance du PIB si ce problème était résolu.
  • Continuer à encourager l’adoption de l’IA par les entreprises. Compte tenu du potentiel de l’IA pour résoudre nos problèmes de productivité, les entreprises canadiennes devraient être le fer de lance de l’adoption plutôt que de rester sur la touche. Le gouvernement peut participer à la stimulation de l’adoption en veillant à ce que notre réglementation de l’IA soit proportionnée et fondée sur les risques, et en tirant pleinement parti des partenaires du secteur privé lors de l’affectation des nouveaux fonds de 2,4 milliards de dollars pour l’IA annoncés dans le budget de 2024.
  • Continuer à faire preuve d’ouverture à l’égard de la circulation des personnes. Le moment est peut-être venu d’adopter une nouvelle stratégie, mais il ne fait aucun doute que le Canada a besoin de l’immigration. Face à la faiblesse du taux de natalité et au vieillissement de la population, l’immigration est le seul moyen de combler notre déficit de main-d’œuvre qualifiée et d’assurer la croissance de notre économie. 

Dans l’ensemble, le principal moyen dont dispose le gouvernement pour renforcer la compétitivité du Canada est d’arrêter de faire obstacle aux activités des entreprises, de commencer à se concentrer sur la croissance alimentée par le secteur privé et de continuer à collaborer et à établir des partenariats avec la dynamique communauté d’affaires du Canada.

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